Avril théâtral
Les élèves de troisième et de quatrième ont assisté à plusieurs représentations théâtrales en avril.
Le mardi 1er avril, les élèves de la classe théâtre de 3ème ainsi que les classes de quatrième ont été voir la pièce Rhapsode Œdipe au Théâtre de la Maison du Peuple à Millau. Cette pièce créée par Eglantine Jouve et Sébastien Portier raconte l'histoire d'un héros de la mythologie grecque : Œdipe, de sa naissance à Thèbes jusqu'à sa mort à Athènes. Mais contrairement à ce à quoi l'on pourrait s'attendre, elle n'est jouée que par un seul acteur : Sébastien Portier accompagné d'un musicien Matia Levrero. Aussi, ils ne portent pas de costume telles que des toges, comme on pourrait s'y attendre lorsque que l'on va voir une pièce inspirée de la Grèce antique ; mais un t-shirt et un pantalon simple. De plus, l'histoire est racontée comme le ferait un conteur. Ce mode de récit permet au spectateur de faire travailler son imagination et de mieux s'intéresser au spectacle.
La scénographie est assez simple : pas de décors mais un long rideau noir avec des jeux de lumières adaptés selon chaque ambiance de chacune des scènes jouées. Le musicien présent sur scène était comme relié aux lumières, variant en fonction des musiques et des scènes jouées par le comédien, ce qui a aidé les élèves à rentrer dans l'histoire de la pièce.
Certains des élèves ont été étonnés des choix de mise en scène et quelque peu déstabilisés : du mal à rentrer dans l'histoire, à imaginer la scène avec l'absence de costumes et de décors. Mais la plupart a trouvé ça assez immersif avec cette manière différente de raconter l'histoire qui change du théâtre classique. L'histoire est, de plus, racontée avec des mots simples et même avec parfois des traits comiques, ce qui a pu toucher le public.
Puis, le 3 avril, les élèves de troisième et la classe théâtre de 4ème ont assisté au spectacle Sganarelle ou le Cocu imaginaire et L'Amour médecin, deux pièces de Molière mises en scène par le club dramatique à l'occasion du 400e anniversaire de l'auteur à la MJC de Rodez.
Dans Sganarelle ou le Cocu imaginaire, Sganarelle, rongé par une jalousie maladive, croit à tort que sa femme le trompe après une mauvaise interprétation. S'ensuit alors un enchaînement de quiproquos et de méprises où chaque personnage se méprend sur l'identité et les intentions des autres, jusqu'à ce que la vérité éclate et que Sganarelle réalise son erreur.
Dans L'Amour médecin, Lucinde feint la maladie et refuse les médecins. Clitandre, son amant, se fait alors passer pour un médecin afin d'obtenir sa main, en faisant croire à Sganarelle à un faux mariage.
La mise en scène se déroule dans un salon moderne et organisé, agrémenté de canapés, de plantes et de tables. Les acteurs ont réussi à "briser le quatrième mur" grâce à leurs interactions avec le public, en jouant parfois entre les rangées de spectateurs et en faisant même participer une jeune spectatrice. L'ensemble était résolument moderne, avec des accessoires tels qu'une tablette et un vidéoprojecteur, un son parfois robotisé, des chansons, des micros et des éclairages aux couleurs vives (rose ou violet). Les costumes étaient variés, agrémentés parfois de perruques. Les acteurs articulaient parfaitement et tendaient vers l’excès, comme il est de coutume dans la Commedia dell'arte, ce qui a permis de bien comprendre les textes malgré leur ancienneté et la particularité des alexandrins.
Nous recommandons vivement ces pièces, très comiques et pleines de rebondissements. Elles offrent une interprétation moderne et réussie des classiques de Molière.
Nous remercions le collège et les artistes pour ce bon moment.